Programme
Vendredi 17 septembre
Projection de la conférence "Fratres Omnes - Tous Frères"
Damir Mukhetdinov, premier vice-président du Conseil religieux des musulmans de la Fédération de Russie et secrétaire exécutif du Forum musulman international ; David Rosen, directeur international des affaires interreligieuses de l'American Jewish Committee et directeur de l'Institut Heilbrunn pour la compréhension interreligieuse internationale ; S. Ém. le Cardinal Louis Raphaël Ier Sako, Patriarche de Babylone des Chaldéens ; Son Éminence le Cardinal Matteo Maria Zuppi, Archevêque de Bologne. Présenté par Roberto Fontolan, directeur du Centre international de communion et de libération.
Comme nous l'avons vu à l'occasion de son voyage apostolique en Irak, là aussi, le dialogue interreligieux reste sans doute l'impulsion la plus sérieuse et la plus consolidée du pontificat de François, avec une force expressive faite de signes uniques et non répétables, capables de communiquer au monde entier. Ce n'est pas un hasard si l’encyclique "Tous frères" a reçu un large accueil parmi les personnes de toutes les religions, et parmi les nombreux thèmes abordés, celui qui concerne la rencontre entre les croyances est sans doute celui qui a eu le plus grand écho opérationnel, également et surtout en dehors du monde ecclésial. Le pape considère cet aspect comme la clé déterminante pour l'avenir de la coexistence humaine. En effet, comme il l'a écrit à la Bibliothèque de l'Esprit à l'occasion de la présentation de la traduction russe de l'encyclique, éditée par le Forum international musulman, « la fraternité naît du fait de reconnaître un seul Père. Et si nous sommes tous enfants d'un seul Père, alors nous pouvons nous dire frères et surtout vivre comme tels ». Pour François, le grand thème du pontificat, c'est-à-dire le dialogue, a son sommet et sa condition dans la rencontre entre les croyances, car celui qui croit reconnaît un Père et peut donc dire à tous qu'ils sont frères. C'est précisément d'une rencontre interreligieuse qu'est née l’encyclique « Tous frères ». En rédigeant cette encyclique, le Pape « s'est senti particulièrement encouragé par le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb. Ce n’est pas d'un simple acte diplomatique, mais d'une réflexion faite dans le dialogue et fondée sur un engagement commun. Cette encyclique rassemble et développe des thèmes importants abordés dans ce document que nous avons signé ensemble. Et j'ai également pris en compte, dans langage personnel, de nombreux documents et lettres contenant des réflexions, que j'ai reçus de beaucoup de personnes et de groupes à travers le monde ».
18:00 - 19:30
Présentation et débat sur la conférence "Fratres Omnes -
Tous Frères" avec P. Manuel Barrios Prieto
Secrétaire général de la Commission des Episcopats de l'Union européenne (COMECE)
18:30 - 20:15
Samedi 18 septembre
Projection de la conférence
" Gardiens de la vie. Le "nous" dans le "je" "
Cristina Benetti, Jewish General Hospital di Montreal; Vincent Nagle, aumônier de la Fondation Maddalena Grassi ; Patrick Vinay, professeur émérite de médecine, Université de Montréal. Présenté par Marco Maltoni, directeur de l'unité de soins palliatifs de Forlì, membre de la Medicine and Person Association et Elvira Parravicini, directrice du programme Neonatal Comfort Care, professeur agrégé de pédiatrie, Columbia University Medical Center.
On ne peut vivre que dans une relation, car "être en relation" est la nature de l'homme. La pandémie a contraint les gens à l'isolement physique pour éviter la contagion, et cela surtout dans le domaine de l’assistance sanitaire. Des mères ont dû accoucher en l'absence de leur mari, des patients hospitalisés n'ont pas pu recevoir le réconfort de visites familiales et, pire encore, sont morts seuls. L'isolement a également touché les travailleurs de la santé, et nous avons constaté une forte augmentation de cas de dépression, d'abandon du poste de travail et parfois de suicide. En effet, la relation, tant pour les patients que pour les travailleurs de la santé, est la possibilité d'une régénération continue réciproque, pour être capable de vivre même la situation la plus dramatique. Mais durant la pandémie, y a-t-il eu des gens qui ont eu "le courage de dire je" et qui ont décidé "d'être là les uns pour les autres", réalisant ainsi la vérité d’eux-mêmes ?
11:00 - 12:30
Projection de la conférence "Le courage de dire "Je" "
Javier Prades, recteur de l'université San Damaso de Madrid. Présenté par Bernhard Scholz, président de la Fondation Meeting pour l'amitié entre les peuples.
Dans ce changement d'époque, on peut noter les premiers signes d'une discontinuité significative : le dépassement d'une certaine superficialité envers soi-même, la réémergence de questions existentielles qui ont longtemps été relativisées ou négligées, la prise de conscience des limites de l'individualisme et la recherche de relations plus solides et plus solidaires. Les crises économique et écologique, la pandémie et les incertitudes géopolitiques ont amené de nombreuses personnes à porter un nouveau regard sur elles-mêmes. Dans ce contexte, l'invitation du philosophe danois au « courage de dire 'je' » devient particulièrement incisive pour reconnaître les besoins profonds qui caractérisent notre vie, afin de suivre sans tarder le désir du bien et la recherche de la vérité qui ouvrent notre "je" au monde et aux relations avec les autres. Un courage qui ne se résigne pas face au drame de la vie, mais qui la saisit comme un défi pour découvrir ce qui peut accomplir l'attente qui vibre dans chaque "je".
16:00 - 18:00
Apéritif
18:00 - 19:30
Soirée de chants
19:30 - 21:00
Dimanche 19 septembre
Sainte Messe à l’église Saint-Jean Berchmans
10:00 - 11:00
Projection d’entretiens, avec Frère David, de la communauté de Tibériade, et Edith Bruck, témoin de la Shoah
11:15 - 12:30
Brunch
13:00 - 15:00
Projection des extraits de la conférence “Afghanistan, tout est perdu?”, suivi d’une présentation et un débat avec Luigi Geninazzi, journaliste
Face à ce qui s'est passé en Afghanistan et aux images poignantes qui témoignent d'une catastrophe aux proportions incalculables, nous ne pouvons pas éviter de nous demander ce qui s'est réellement passé. Comment expliquer ces événements ? Kaboul est-elle revenue à l'année zéro ? Qu'adviendra-t-il de nos frères afghans qui ont vécu pendant tant d'années en espérant un changement ? Ici, au Meeting, nous allons essayer de regarder ensemble les événements bouleversants de ces derniers jours et les questions qu'ils soulèvent. Sans prétendre trouver les réponses, mais avec la passion pour a réalité qui est la raison même de notre rencontre ici, année après année.
Luigi Geninazzi est un journaliste et écrivain, il a suivi de près les plus importants événements politiques internationaux en tant que correspondant pour « Avvenire », avec une attention particulière pour l'Europe de l'Est, la Russie et le Moyen-Orient. Pour ses services journalistiques, il a obtenu divers prix et récompenses, dont la Croix du Grand Officiel de Pologne.
15:00 - 17:00
Réservation
Réserver sa place pour chaque événement
Ces données seront utilisées strictement dans le cadre de la bonne organisation du Meeting et seront détruites dès la fin de celui-ci
Exposition
DE MA VIE À LA VÔTRE
Exposition consacrée à don Giussani
À l'occasion du dixième anniversaire de la mort de don Giussani (22 février 2005) a été réalisée une exposition qui présente, en quelques panneaux, les traits fondamentaux de don Giussani, avec des images et des passages significatifs de sa vie.
L’exposition sera accessible en permanence durant les trois jours du Meeting et des volontaires seront disponibles pour la présenter.
Horaires de la présentation
Vendredi 17.00 - 18.00
Samedi 15.00 - 16.00
18.00 - 19.30
Dimanche 14.00 - 15.00
17.00 - 18.00
Aù delà de ces horaires, pour ceux qu'il le souhaitent, on aura la possibilité d'organiser des visites sur place.
LE COURAGE DE DIRE JE
Le prochain Meeting est intitulé « Le courage de dire "je" ». Le titre est tiré d'une citation du "Journal" du philosophe danois Søren Kierkegaard. En cette période historique difficile et tourmentée, où les certitudes scientifiques, économiques et sociales ainsi que les modes de vie apparemment acquis sont remis en cause, il nous semble décisif d'attirer l'attention sur la liberté de l'homme et sa vocation à contribuer à la construction d'un monde plus humain.
L'horizon dans lequel nous nous trouvons est vécu par beaucoup comme asphyxiant et étouffant : un sentiment d'égarement croissant touche le monde entier. La consistance de la réalité semble avoir du mal à résister au choc d'une nouvelle vague de désagrégations sociales, d'incertitudes économiques et politiques, accélérée par la pandémie : le rapport aux personnes, aux activités, aux circonstances quotidiennes est de plus en plus fragilisé. L'apathie et l'ennui alternent avec les peurs et la colère, le goût de vivre semble succomber.
Les risques d’une homologation culturelle et sociale, qui relativisent l'unicité de la personne face aux défis de la vie, sont là sous nos yeux.
Mais qu'est-ce que le "je" exactement ? Est-ce une illusion ? S'agit-il d'un faisceau "de perceptions différentes qui se succèdent avec une rapidité inconcevable, dans un flux et un mouvement perpétuels", comme l'écrit le philosophe David Hume ? Ou encore d’un masque de théâtre, comme semble le suggérer l'étymologie latine du mot "personne" ? Ou alors d’un obstacle pour ceux qui y voient un facteur de perturbation et de destruction de l'ordre naturel du monde ?
Nous pouvons tous partager cette expérience selon laquelle c’est la relation (originelle, générative, affective, avec quelque chose d'autre que soi) qui permet au moi de se reconnaître, d'avoir conscience de son existence et de chercher un sens pour soi-même et pour le monde. Mais d'où le moi tire-t-il le courage de bouger et d'agir, de s'exposer, de ne pas subir, inerte, les circonstances de la vie et de notre époque ? Et de quel genre de courage parlons-nous ?
Et quelle est la relation entre le « je » et le nous, entre l'individu et la communauté, entre la personne et la société ? Est-il encore possible que le désir de vivre pleinement et d'approfondir nos relations fasse vibrer le moi en chacun de nous ?
L'appel incessant à suivre des règles nouvelles et toujours plus restrictives en matière de santé publique ne suffit pas à apaiser l'anxiété et le manque d'espoir en l'avenir. Pour faire face à la pandémie et aux nombreux autres défis que la vie nous pose, il est nécessaire que la société se réveille de la torpeur et de la peur dans lesquelles elle est retombée à nouveau après des mois. La contribution de chaque personne, de chaque moi, assumant sa propre responsabilité, en veillant à son propre bien et à celui de la communauté, sera essentielle.
En effet, nous avons découvert que nous sommes fragiles, vulnérables, nous nous sommes rendu compte que nous avions besoin de l’autre. C'est pourquoi nous pensons que nous ne pouvons recommencer qu'ensemble, en comprenant la valeur et le sens des relations humaines (y compris leurs interdépendances) ; c'est pourquoi le dialogue est la prémisse indispensable à toute possibilité de reconstruction.
En même temps, le besoin se fait sentir de quelque chose qui réveille continuellement le moi de chacun de nous : c'est la dimension permanente de l'éducation dont nous avons tous besoin pour pouvoir prendre conscience de ce qui se passe et commencer à vivre humainement. En effet, une crise comme celle que nous sommes en train de vivre oblige le moi à revenir aux questions essentielles. Pour repartir, il est nécessaire de ne pas les censurer.
C'est pourquoi nous voulons rencontrer le témoignage de personnes qui, sans censurer leur moi, ne cessent de se poser des questions et qui peuvent communiquer leur expérience et leur façon d'affronter la réalité dans les différentes sphères où se déroule la vie humaine, dans la politique, la recherche scientifique, l'économie, l'éducation, l'art, l’assistance sanitaire, partout.
Le Meeting s'offre au monde comme un moment de rencontre et de confrontation pour tous, dans la tentative de parvenir à une plus grande compréhension de soi et du présent, en partageant l'espoir qui vit dans le cœur, dans les regards et dans cette vie rendue plus humaine par des hommes et des femmes qui se mettent en jeu, des personnes qui ont le courage de dire "je".